Je m’appelle Éloïse Gosselin et je suis originaire de l’Abitibi-Témiscamingue, dans la MRC de la Vallée-de-l’Or. Mon parcours académique m’a menée vers une maîtrise en histoire avec concentration en études féministes à l’Université du Québec à Montréal, sous la direction de Magda Fahrni, après avoir complété un baccalauréat en histoire (2020-2023) ainsi qu’un certificat en sciences de la communication (2023-2024) à l’Université de Montréal.
Mon projet de recherche, intitulé « Trajectoires et perspectives régionales en histoire des idées et des mobilisations féministes au Québec : le cas de l’Abitibi-Témiscamingue (1940-1990) », est profondément ancré dans mon parcours et mon histoire personnelle et familiale. Il me permet de mieux comprendre les réalités vécues par mes grand-mères, leurs mères et leurs sœurs, les sacrifices qu’elles ont faits, la vie qu’elles ont traversée et les mouvements qu’elles ont contribué à faire avancer.
En tant que chercheuse, je m’intéresse avant tout à l’histoire sociale et culturelle, à l’histoire des femmes et du féminisme, ainsi qu’aux mobilisations populaires qui transforment nos sociétés. Je m’intéresse à analyser comment les idées et les mouvements populaires émergent, circulent et se réapproprient dans des contextes historiques et spatio-temporels différents. J’aime explorer l’évolution des mentalités et des pratiques sociales, comprendre les mécanismes de transmission des savoirs et des revendications, en plus de mettre en lumière la richesse des expériences historiques vécues en dehors des grands récits traditionnels.
Direction de recherche
- Magda Fahrni(histoire, UQAM)
Champs d’expertise
- Histoire régionale;
- Histoire féministe;
- Abitibi-Témiscamingue;
- Histoire des femmes;
- Histoire des idées;
- Histoire sociale.
Recherche
Titre : « Trajectoires et perspectives régionales en histoire des idées et des mobilisations féministes au Québec : le cas de l’Abitibi-Témiscamingue (1940-1990) »
Mon projet est né de l’absence des réalités et réalisations féminines dans les discours historiques du développement régional au Québec. Cet « appel du vide » a guidé ma réflexion vers une étude de l’émergence, de la propagation et de l’évolution des idées féministes et des mobilisations féminines dans une région spécifique, soit l’Abitibi-Témiscamingue, en cherchant à comprendre de quelles manières le milieu régional a façonné les mentalités féministes ainsi que la prise d’action et de parole féminine au fil du XXe siècle. Loin d’adhérer à une vision encore trop souvent prise pour acquise, qui dépeint les milieux régionaux comme des espaces naturellement conservateurs et moins enclins au féminisme que les centres urbains, ma recherche propose que l’Abitibi-Témiscamingue ait elle aussi été un espace dynamique en termes d’initiatives, de résistances et de revendications féminines.

