Résumé :
Militante de la première heure au Parti québécois, Louise Beaudoin a été tour à tour directrice de cabinet, déléguée générale du Québec à Paris, ministre des Relations internationales, ministre déléguée aux Affaires intergouvernementales canadiennes, de la Culture et des Communications, ministre responsable de l’application de la Charte de la langue française et, pour une nouvelle fois, ministre des Relations internationales et de la Francophonie. En plus de quelques séjours dans le secteur privé et culturel, elle a été consultante, analyste dans les médias et a donné plusieurs cours dans diverses universités.
Grâce à ses liens avec la classe politique française, elle a su y gagner des appuis inestimables pour le mouvement souverainiste, déjà dans les années 1970, quand le Parti québécois était encore dans l’opposition, puis à l’occasion des campagnes référendaires de 1980 et de 1995. C’est elle qui a négocié avec Ottawa la participation du Québec au premier Sommet de la Francophonie en 1986. Elle a également joué un rôle central dans la relance des relations internationales du Québec à la fin des années 1990 et dans les négociations qui ont mené à la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO.
Louise Beaudoin a laissé une trace indélébile dans le domaine de la culture, se portant à la défense du français et de la diversité des expressions culturelles. Dans ces fascinants entretiens, elle se remémore ses nombreux combats visant à assurer au Québec la place qui lui revient parmi le concert des nations.
Inscriptions dans les chantiers de la Chaire :
À travers le vécu de Louise Beaudoin, les auteurs retracent l’évolution des débats sur les politiques culturelles et les relations internationales au Québec.
D’emblée, ce livre s’ancre dans le Chantier 2. Le Parlement et l’administration publique et parapublique : orientations, expertise, capacité d’agir de l’État. Il explore les rouages de la vie politique québécoise et les orientations que l’État a pu prendre par l’influence et l’action de Louise Beaudoin en tant que député québécois de Chambly puis de Rosemont, ministre des Relations internationales et fonctionnaire comme déléguée générale à Paris.
Ce livre pousse à réfléchir à la capacité d’agir de l’État par l’accroissement de ses capacités administratives à travers ses activités politiques avec la France, notamment dans le domaine de la culture et des relations internationales. Il s’agit de réfléchir à l’édification d’une paradiplomatie québécoise.
Il permet également d’explorer le Chantier 4. Libéralisme, interventionnisme, néolibéralisme: contestations des inégalités et promotion des droits et politiques sociales, puisqu’il met en lumière les relations que Louise Beaudoin a entretenues avec des groupes de pression indépendantistes et pour la défense du français.
Ces entretiens permettent d’explorer la manière dont des groupes, qui prennent la parole et qui se représentaient la condition québécoise comme étant inégalitaire, demandent à l’État de prendre en charge les enjeux culturels et la promotion de la langue française en élaborant notamment des politiques linguistiques.
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